Résumé
Cette perspective présente des activités prévues dans le cadre de la classe proposées par une logopédiste, en collaboration avec les enseignants autour d’un projet transdisciplinaire prometteur et innovant. L’objectif primaire est d’amener les enfants à s’intéresser au cerveau et à son fonctionnement, et ainsi leur faire saisir l’importance de la gestion de leurs émotions pour bien progresser. Des effets positifs ont été constatés au fil des séances. J’ai constaté la reprise spontanée des activités d’ancrage dans le corps « orteils spaghetti » ou de détente par les enfants en situation logopédique ou dans le cadre scolaire. Le questionnaire proposé à tous les enfants a permis de constater leur intérêt, de comprendre ce dont ils se souviennent et de cibler les aspects du fonctionnement cérébral qui les interroge le plus, comme la mémoire et le circuit des émotions. J’ai constaté également que les supports concrets et personnalisables comme la roue des émotions ou le cerveau dépliable sont des objets qui soutiennent les transferts et rappellent les activités en situation. Les enfants s’y réfèrent volontiers et les investissent fortement dans la mesure où ils sont personnalisables et qu’ils peuvent les emporter à l’école et / ou à la maison. L’objectif principal de mon projet est de faire comprendre à des enfants en début de scolarité le fonctionnement de leur cerveau et de leur proposer des outils pour apprendre à reconnaître puis gérer leurs émotions afin d’optimiser leurs compétences.
Références
- Colé, P. (2021) Avant-propos - Quels apports de la recherche au diagnostic de la dyslexie ? ANAE 175, 629-637.
- Damasio, A (2011). Pas de conscience sans émotions. Sciences Humaines. Hors-série 25 (2020), 56-58.
- Dehaene, S. (1997). Le cerveau en action: Imagerie cérébrale fonctionnelle en psychologie cognitive. Presses Universitaires de France. https://doi.org/10.3917/puf.dehae.1997.01
- Dehaene, S. (2015). Apprentissage et sciences cognitives. Cités, 63, 81-98. https://doi.org/10.3917/cite.063.0081
- Fahim, C. (2022). PRESENCE enracinée dans le cerveau par une prédisposition génétique et tissée par l’épigénétique. Cortica 1(1), 1 – 3 https://doi.org/10.26034/cortica.2022.1779
- Fields, D. (2012). Les cellules oubliées du cerveau. Cerveau et psycho 54, 66-73.
- Fournier, M. (2019). Les quatre piliers de l'apprentissage. Sciences Humaines, 318, 5-5. https://doi.org/10.3917/sh.318.0005
- Houdé, O. (2014). Je pense donc j’inhibe. Sciences Humaines. Hors-série 25 (2020), 68-70.
- Houdé, O. (2019). Sciences cognitives, neurosciences et éducation. Futuribles 428, 43-51.
- Kolinsky, R., Morais, J., Cohen, L. & Dehaene, S. (2018). Les bases neurales de l’apprentissage de la lecture. Langue française, 199, 17-33. https://doi.org/10.3917/lf.199.0017
- Marchetti, R, Vaugoyeau, M, Colé, P et Assaiante, C. (2021) Effets de la comorbidité sensorimotrice dans la dyslexie développementale : entre déficit phonologique et atteinte des représentations internes de l’action. ANAE 175, 689-699.
- MindMasters 2 (2019). Child and Youth Health Network for Eastern Ontario Children’s Hospital of Eastern Ontario (CHEO). https://www.santepubliqueottawa.ca/fr/public-health-services/resources/Documents/MM2_ENG_Oct_2019_OPH_FIN_web_FINAL-s.pdf
- Tardif, E. et Doudin, P.-A. (2011). Neurosciences cognitives et éducation : le début d’une collaboration. Formation et pratiques d’enseignement en questions 12, 95-116.
